8 degrés sous la grisaille qui se transforme en
bruine.
Alors, chers lecteurs, aujourd’hui préparez vous pour une journée
glaciale.
N’hésitez pas, T-shirt, pull, polaire,
imperméable, grosses chaussettes, bottes, capuche… vous pouvez oublier les gants (c’est
mieux pour la photo) !
Nous vous emmenons à Jokulsarlon. Quand je vous
aurais dit qu’ici un jokul est un glacier, comme un fjordur est un fjord et un
foss une cascade, vous comprendrez ce méga harnachement.
C’est parti.
Voila la plage de sable noir. Noir c’est déjà pas
courant, alors d’y voir des blocs de glace c’est plus que surprenant. Je vous
explique : le glacier Vatnajokull domine la mer, en fondant,
malheureusement trop vite, il a formé une lagune où se bousculent des petits
icebergs. Petit à petit, ces blocs de glace empruntent la courte rivière qui
relie la lagune à la mer. Au gré des marées, la mer s’amuse à disperser ces
blocs sur la plage.
C’est un effet magique et irréel. Du blanc, du
bleu, du translucide, du lumineux… sur une grève noire. C’est une splendeur.
Venez avec nous le long de la rivière pour
rejoindre la lagune. Regardez, nous apercevons les icebergs sur fond de
glacier. Le temps est bouché, mais vous allez voir, la féerie va opérer. Des
formes étranges, des bleus qui côtoient des blancs et noirs, des transparences
éclatantes, éblouissantes. OUAH !! Avancez sur la plage, montez sur les
talus, admirez l’impensable. Un faible rayon de soleil arrive à éclaircir la
scène.
Je crois qu’aujourd’hui mon vocabulaire va trouver
ses limites…
Alors je vous laisse devant ce tableau bercé par
les courants.
Juste un retour à la réalité pour vous donner la
mesure du glacier d’où viennent ces icebergs. Il fait 8400 km² (c’est à peu
près la Corse) et par endroit l’épaisseur est de l’ordre du kilomètre. Beau
spécimen !
Imaginez notre merveilleux décor au bivouac, un
peu frisquet, face au glacier et aux icebergs. GEANT !