Ce n'est qu'un au revoir... |
La
fin d’un voyage, c’est toujours un moment où l’on fait un peu marche arrière.
On enroule le film à l’envers pour retracer notre route, faire la synthèse et
le palmarès des régions visitées.
Pour
l’Islande, le chemin vous l’avez fait avec nous à travers notre blog.
La
synthèse, elle, est réellement difficile à faire. Synthétiser un pays si
complet, relève de l’impossible. Ce sera donc plutôt un inventaire de tout ce
qui a été une découverte pour nous, dans le sens où nous n’avions jamais vu ça
auparavant.
Ça a
été le cas pour les fjords, les glaciers, les lagunes glaciaires, les failles
tectoniques, les canyons.
C’était
aussi le cas pour tous les phénomènes volcaniques : les volcans et les
cratères, la multitude de champs, de coulées et de tunnels de lave.
Et
puis il y a eu aussi tous les phénomènes géothermiques : fumeroles, solfatares,
marmites d’eau chaudes et de boue, étonnants geysers.
Et
puis, parmi les choses que nous avions déjà vues, il y a les colonnes de
basalte qui, en Islande, sont excessivement nombreuses et très différentes en
dimensions et en position.
Enfin,
les cascades. Bien sûr nous en avions déjà vu, comme vous. Mais des largeurs,
des hauteurs, des grondements, des débits et des volumes aussi énormes… jamais
de la vie.
Quoi
de surprenant encore.
Les
oiseaux.
Une
bonne douzaine d’espèces qui nous étaient inconnues. Et puis, leur proximité
incroyable. En Islande, ils sont là, tout près. Ils gazouillent tôt le matin et
tard le soir (sans doute à cause du jour permanent). Ils se laissent
photographier. Nous attaquent quand leur progéniture leur paraît menacée. De
vrais compagnons de voyage. Comme la fameuse bécassine/bombardier.
Des
oiseaux nicheurs par dizaine de milliers partout sur des falaises vertigineuses. Chez
nous, le Cap Sizun et les 7 îles au large de Perros Guirec permettent aussi
d’en observer, mais à condition d'y aller en bateau.
Remarquables ces volatiles, d’autant que les autres bestiaux sont quasi absents de ce
territoire insulaire. Pas de petites bestioles à 4 pattes et pratiquement aucun
insecte volant ou rampant. Seules quelques colonnes de moucherons observées au
lac du même nom à Myvatn.
Les
seuls mammifères présents en très très grand nombre : les chevaux et
surtout évidemment les moutons. Ceux-là nous ont aussi accompagnés tous les
jours. Plus le voyage avançait et plus on se demandait si c’était nous qui les
regardions ou si c’étaient eux ? En mode contemplatif les moutons aussi.
Bon
sang, mais c’est bien sûr, nous en avons vu d’autres mammifères, mais marins
ceux-là. On ne pourra jamais oublier notre rencontre avec ces mastodontes que
sont les baleines. Massives mais tellement élégantes avec leurs ondulations de
queues magistrales.
Dans
le nouveau et l’insolite :
Partout
des installations impeccables pour laver les voitures. Des tuyaux d’arrosage à
disposition pour tout faire… comme remplir nos réservoirs de camping-cars d’eau
potable. Entièrement gratuit.
Et
puis des landaus qui sont installés dans les jardins des maisons d’habitations,
des crèches ou même sur les terrasses des restaurants. Les bébés ici respirent
le grand air du dehors plutôt que l’air vicié de l’intérieur.
Ça c’est ce que nous avons vu.
Mais
il y a les choses que nous n’avons pas vues.
Pas
de villages (ou presque). Seulement des petits hameaux et surtout des fermes ou
habitations très isolées.
Pas
de panneaux désagréables sur les routes. Pas de pub. Pas de sur-signalisation.
Juste le nécessaire. Sobre et discret. Place à la nature, rien qu’à la nature.
Pas
de forêts. Juste ce que nous appellerions des bois dans la région du Snaeffel à
l’Est.
Pas
de cultures non plus. Le terrain volcanique ne s’y prête pas du tout du tout.
Pas
de nuits. C’est économe en électricité.
Pas un seul coquillage. Rien sur les côtes rocheuses, vous voyez, genre moules,
huîtres…
Pas
de soleil ou presque. C’est économe en crème solaire.
Pas
de soleil, pas de chaleur, pas de farniente, pas de baignades. C’est une vraie
incohérence dans un pays cerné par la mer aux couleurs méditerranéennes.
En
clair, une météo unique. Les 4 saisons peuvent s’inviter dans la même journée.
Et ça, nous l’avons vécu plusieurs fois… et pourtant nous y étions à la
meilleure période de l’année !
Enfin,
sans doute en lien avec la météo, les rencontres avec les autochtones se font
rares, en dehors des commerces et offices de tourisme très nombreux et très
pro, où l’accueil est souriant et agréable. L’islandais doit être casanier.
Pour
terminer ce petit condensé, l’Islande est l’un des seuls pays où nous n’avons
pas réussi à mémoriser les noms de villes et les noms de lieux. Interminables.
Imprononçables.
Par contre,
nous n’avons pas eu assez de vocabulaire pour qualifier les merveilles, les
curiosités que nous a offert ce pays.
Les…
splendeur, charme, féerie, magie, somptuosité, formidable, époustouflant,
étonnant, fantastique, génial, gigantesque, immense, impressionnant,
magnifique, merveilleux, remarquable, superbe, démesuré, monumental,
vertigineux, fabuleux… se sont révélés bien ternes pour exprimer nos
sensations
Pour
nous l’Islande aura été, avant tout, surprenante, tant elle est riche en
phénomènes extraordinaires et grandioses.
Une
destination qui nous a fait vivre un voyage exceptionnel, qui a déjà une place
privilégiée dans nos « cases à souvenirs ».
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N’oublions pas notre petite
escapade aux Iles Féroé, à 500 km des côtes islandaises. Pour tout vous dire, nous avions un peu peur de les trouver
insignifiantes après l’Islande.
Que nenni ! Nous avons
aimé ces minuscules îles aux fjords vertigineux dont les sommets sont joliment
tapissés de lumineuse verdure.
Nous avons adoré ces coquets
villages aux maisons colorées de rouge et de bleu, aux traditionnels toits de tourbe. Même celles en bois peintes
en noir ont véritablement un charme fou.
Du coup, ces 2 jours ½ nous
ont paru extrêmement courts.
Ces 51 jours ont ajouté 9
300 kilomètres au compteur de notre Ducato,
dont 4 800 en Islande
et 4 000 km pour faire l’aller-retour à Hirtsals… C’est loin le Danemark.
A Seb, notre fidèle webmaster, qui a été un relais hyper précieux. Bravo pour sa chasse aux "coquilles", pour la mise à jour de nos étapes sur la carte et pour ses alertes aux abonnés du blog.
Et merci à vous tous, nos lecteurs, qui nous avez accompagnés par vos chouettes commentaires. Sympathiques encouragements que nous avons toujours un réel plaisir à lire.
Et pour finir, un petit bol d'air frais de là-bas ! |
... AU REVOIR ...