28 juil. 2017

AU REVOIR


Ce n'est qu'un au revoir...
La fin d’un voyage, c’est toujours un moment où l’on fait un peu marche arrière. On enroule le film à l’envers pour retracer notre route, faire la synthèse et le palmarès des régions visitées.

Pour l’Islande, le chemin vous l’avez fait avec nous à travers notre blog.

La synthèse, elle, est réellement difficile à faire. Synthétiser un pays si complet, relève de l’impossible. Ce sera donc plutôt un inventaire de tout ce qui a été une découverte pour nous, dans le sens où nous n’avions jamais vu ça auparavant.

Ça a été le cas pour les fjords, les glaciers, les lagunes glaciaires, les failles tectoniques, les canyons.
C’était aussi le cas pour tous les phénomènes volcaniques : les volcans et les cratères, la multitude de champs, de coulées et de tunnels de lave.
Et puis il y a eu aussi tous les phénomènes géothermiques : fumeroles, solfatares, marmites d’eau chaudes et de boue, étonnants geysers.

Et puis, parmi les choses que nous avions déjà vues, il y a les colonnes de basalte qui, en Islande, sont excessivement nombreuses et très différentes en dimensions et en position.
Enfin, les cascades. Bien sûr nous en avions déjà vu, comme vous. Mais des largeurs, des hauteurs, des grondements, des débits et des volumes aussi énormes… jamais de la vie.


Quoi de surprenant encore.
Les oiseaux.
Une bonne douzaine d’espèces qui nous étaient inconnues. Et puis, leur proximité incroyable. En Islande, ils sont là, tout près. Ils gazouillent tôt le matin et tard le soir (sans doute à cause du jour permanent). Ils se laissent photographier. Nous attaquent quand leur progéniture leur paraît menacée. De vrais compagnons de voyage. Comme la fameuse bécassine/bombardier.
Des oiseaux nicheurs par dizaine de milliers partout sur des falaises vertigineuses. Chez nous, le Cap Sizun et les 7 îles au large de Perros Guirec permettent aussi d’en observer, mais à condition d'y aller en bateau.
Remarquables ces volatiles, d’autant que les autres bestiaux sont quasi absents de ce territoire insulaire. Pas de petites bestioles à 4 pattes et pratiquement aucun insecte volant ou rampant. Seules quelques colonnes de moucherons observées au lac du même nom à Myvatn.
Les seuls mammifères présents en très très grand nombre : les chevaux et surtout évidemment les moutons. Ceux-là nous ont aussi accompagnés tous les jours. Plus le voyage avançait et plus on se demandait si c’était nous qui les regardions ou si c’étaient eux ? En mode contemplatif les moutons aussi.

Bon sang, mais c’est bien sûr, nous en avons vu d’autres mammifères, mais marins ceux-là. On ne pourra jamais oublier notre rencontre avec ces mastodontes que sont les baleines. Massives mais tellement élégantes avec leurs ondulations de queues magistrales.


Dans le nouveau et l’insolite :
Partout des installations impeccables pour laver les voitures. Des tuyaux d’arrosage à disposition pour tout faire… comme remplir nos réservoirs de camping-cars d’eau potable. Entièrement gratuit.
Et puis des landaus qui sont installés dans les jardins des maisons d’habitations, des crèches ou même sur les terrasses des restaurants. Les bébés ici respirent le grand air du dehors plutôt que l’air vicié de l’intérieur.


Ça c’est ce que nous avons vu.
Mais il y a les choses que nous n’avons pas vues.
Pas de villages (ou presque). Seulement des petits hameaux et surtout des fermes ou habitations très isolées.
Pas de panneaux désagréables sur les routes. Pas de pub. Pas de sur-signalisation. Juste le nécessaire. Sobre et discret. Place à la nature, rien qu’à la nature.
Pas de forêts. Juste ce que nous appellerions des bois dans la région du Snaeffel à l’Est.
Pas de cultures non plus. Le terrain volcanique ne s’y prête pas du tout du tout.
Pas de nuits. C’est économe en électricité.
Pas un seul coquillage. Rien sur les côtes rocheuses, vous voyez, genre moules, huîtres…
Pas de soleil ou presque. C’est économe en crème solaire.
Pas de soleil, pas de chaleur, pas de farniente, pas de baignades. C’est une vraie incohérence dans un pays cerné par la mer aux couleurs méditerranéennes.
En clair, une météo unique. Les 4 saisons peuvent s’inviter dans la même journée. Et ça, nous l’avons vécu plusieurs fois… et pourtant nous y étions à la meilleure période de l’année !

Enfin, sans doute en lien avec la météo, les rencontres avec les autochtones se font rares, en dehors des commerces et offices de tourisme très nombreux et très pro, où l’accueil est souriant et agréable. L’islandais doit être casanier.


Pour terminer ce petit condensé, l’Islande est l’un des seuls pays où nous n’avons pas réussi à mémoriser les noms de villes et les noms de lieux. Interminables. Imprononçables.

Par contre, nous n’avons pas eu assez de vocabulaire pour qualifier les merveilles, les curiosités que nous a offert ce pays.
Les… splendeur, charme, féerie, magie, somptuosité, formidable, époustouflant, étonnant, fantastique, génial, gigantesque, immense, impressionnant, magnifique, merveilleux, remarquable, superbe, démesuré, monumental, vertigineux, fabuleux… se sont révélés bien ternes pour exprimer nos sensations

Pour nous l’Islande aura été, avant tout, surprenante, tant elle est riche en phénomènes extraordinaires et grandioses.
Une destination qui nous a fait vivre un voyage exceptionnel, qui a déjà une place privilégiée dans nos « cases à souvenirs ».

---------------------



N’oublions pas notre petite escapade aux Iles Féroé, à 500 km des côtes islandaises. Pour tout vous dire, nous avions un peu peur de les trouver insignifiantes après l’Islande.

Que nenni ! Nous avons aimé ces minuscules îles aux fjords vertigineux dont les sommets sont joliment tapissés de lumineuse verdure.

Nous avons adoré ces coquets villages aux maisons colorées de rouge et de bleu, aux traditionnels toits de tourbe. Même celles en bois peintes en noir ont véritablement un charme fou. 
Du coup, ces 2 jours ½ nous ont paru extrêmement courts.  


Notre virée en chiffres
Ces 51 jours ont ajouté 9 300 kilomètres au compteur de notre Ducato,
dont 4 800 en Islande et 4 000 km pour faire l’aller-retour à Hirtsals… C’est loin le Danemark.



A Seb, notre fidèle webmaster, qui a été un relais hyper précieux. Bravo pour sa chasse aux "coquilles", pour la mise à jour de nos étapes sur la carte et pour ses alertes aux abonnés du blog.


Et merci à vous tous, nos lecteurs, qui nous avez accompagnés par vos chouettes commentaires. Sympathiques encouragements que nous avons toujours un réel plaisir à lire.


Et pour finir, un petit bol d'air frais de là-bas !

...  AU REVOIR ...

4 commentaires:

manuelbid a dit…

Merci de nous faire vivre vos voyages , bisous

Unknown a dit…

Merci pour cette belle découverte de contrées ou je n'irais sans doute jamais.....vous arrivez bien pour ( le voyage à Nantes ) rien de comparable mais tout même très intéressant.Bises.Marie-F.

Anonyme a dit…

Toujours beaucoup de plaisir à lire vos commentaires sur vos découvertes. Merci beaucoup pour leurs richesses. On vous fait des bisous en cascade... PY.

Jacques et Brigitte a dit…

Bon cela nous a demandé quelques heures mais pas quelques plaisirs, beaucoup de plaisirs de lire de voir et de vivre avec vous ces moments magiques. Et puis, voyageurs aussi, nous sommes tellement en sympathie lorsque vous évoquez et vivez le "retour" cet étrange état où le plaisir du retour peine à compenser le blues du retour... Va comprendre ...
Alors OUI OUI OUI Au revoir et à très bientôt si j'ai bien compris outre atlantique...
Et encore merci pour votre grand soutien qui nous a permis de réussir au-delà de nos espoirs notre virée en Iran et plus.
Bonne "rentrée" et bonne préparation !