15 juil. 2017

UN DECOR DE DEBUT DE MONDE

Donc retour à Dettifoss, mais côté ouest. Pas de vue sur le canyon, mais sur la cascade sur toute sa hauteur. Assourdissant.
Un peu plus loin, celle de Selfoss, au fond d’un « V » minéral, paraît minuscule, mais très chouette à voir avec ses nombreuses chutes. Dommage la pluie s’invite.


Hier face Ouest, ce matin face Est




Avant la grosse région touristique de Myvatn et de son lac, nous vivons un après-midi encore une fois incroyable. D’abord le site des fumeroles de Hvérir et ses couleurs pastels, de l’ocre au jaune.






Ça bulle


Interview de mon chauffeur qui cet après-midi a mis sa casquette de géologue (amateur, faut rien exagérer)
M. le géologue, expliquez nous comment qui se fait que ces montagnes soient ainsi, SVP ??
Les eaux superficielles s’infiltrent jusqu’au magma, se transforment en vapeur (200°) sous l’effet de la chaleur dudit magma, la vapeur remonte (elle a que ça à faire) accompagnée de gaz contenant de l’hydrogène sulfurée qui donne aux sources chaudes leur odeur sympathique d’œuf pourri. Le mélange avec l’air donne naissance au soufre.
L’hydrogène sulfurée au contact de l’eau de surface se transforme en acide sulfurique qui rend l’eau acide. Du coup c’est cette eau acide qui dissout la roche et la terre pour former la boue grise des marmites et donne les couleurs allant du blanc au marron en passant par le jaune du soufre des collines environnantes.
Voilà, maintenant vous savez qui c’est qui la fait bouillir la marmite… ah ah ah !
Il ne vous manque que les odeurs (détestables) et le doux son des gargouillis, pour certains, façon cocotte-minute !

Et puis, tout près, la région volcanique du Krafla. C’est bien simple, c’est le plus impressionnant champ de lave d’Islande. Une partie date du 18ème, mais de nombreuses fissures se sont ouvertes entre 1975 et 1984 crachant de nouvelles traînées de lave d’un noir impressionnant dans le paysage.







Contrastes saisissants

Suite de l’interview
Ici à Leirhnjukur les éruptions de 1984 ont déversé des scories noires et rouges (pouzzolane) sur ces collines multicolores mais le phénomène ne s’est pas arrêté pour autant et les vapeurs recommencent à sortir à travers la lave récente, chauffe la pierre et commence à la faire blanchir par acidification. Ces fumerolles qui sortent de la lave donnent l’impression que l’éruption n’est pas terminée. Brrr, brrr !!
Attention à ne pas sortir des sentiers battus… les roches sont étonnamment chaudes.

 
Volcan Viti, ça veut dire enfer. Superbe pourtant
Après des promenades salissantes, douche chaude pour les chaussures 

Une fois encore les photos parlent mieux que les mots. Je peux vous dire que nous sommes encore ébahis par ces visions.

1 commentaire:

...quoi ? a dit…

...encore des cascades ! Mais, même pas "marre" tellement tout ça paraît fabuleux...comme ce champ de fumeroles : juste le regret de ne pas avoir le "plaisir" d'en humer les odeurs !!! Profitez-en donc bien : ça doit déboucher les sinus ?!
Bizzzzzz